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Les sables du Sahara, le plus grand désert du monde, recouvrent près de 84 % du territoire algérien. Et ce désert n’est pas immobile: Il avance et menace pas moins de 13 millions d’hectares de bonne terre sans oublier 32 millions d’hectares de steppes. Cette menace de désertification est source de grande inquiétude pour les millions d’habitants qui vivent dans la zone comprise entre le Tell et le Nord du Sahara. Plus de 9 millions de personnes, dont une bonne partie vit de l’élevage et de l’agriculture, sont concernées par cette menace.
En 1969, le président Houari Boumediene lança le chantier du siècle : boiser une zone de 1 200 kilomètres de long sur 20 de large pour protéger le nord de l’Algérie de l’avancée inexorable du désert. Jusqu’au début des années 80, les algériens se mobilisèrent pour que le « désert recule » en érigeant ce « barrage vert » qui devint une source de fierté et qui devint le symbole d’une véritable prise de conscience populaire face à une menace naturelle. En cela comme en d’autres domaines, l’Algérie a fait preuve d’avant-gardisme dans la gestion des défis environnementaux et leur prise en charge. Au début de la décennie 90, les conditions difficiles ne permettaient plus des travaux réguliers ce qui amena de fait un arrêt des différents chantiers de boisement bien que l’état n’ait jamais déclaré officiellement la fin du barrage vert. L’administration des forêts a repris officiellement le chantier en 1994.
Le barrage vert a bien fait son travail, la preuve: Dune de sable.
L’avancée du désert de sable est une réalité que l’on peut toucher du doigt à 1 heure de route de Saida. Ce qu’il reste du barrage vert planté de Pins d’Alep et de divers autres espèces de conifères se trouve déjà les pieds dans le sable. Il faut une politique de réhabilitation de ce précieux barrage vert. La proximité de la route nationale RN 6 et l’accès aisé au périmètre boisé facilite l’opération qui n’exige pas de moyens matériels importants. Un camion, des outils, de l’eau, de l’huile de coude et quelques sandwiches !
Alors est-ce que l’algérien est prêt à avancer pour que le désert recule ?
Imaginons le résultat avec un barrage vert réussi à seulement 70%…
Malgré un relatif abandon, ça marche !
par H. Ksantini.
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